
« Entrouvrir une porte vers l’imaginaire … » était l’une des devises de Didier Loiget qui vient subitement de tirer sa révérence à la vie. En Bretagne comme un peu partout sur terre, Didier a promené sa poésie avec ses camarades de Royal de Luxe, de Carabosse, ou au sein de sa propre V.O Compagnie. Avec le Fourneau nous avions accompagné la création du « nettoyeur de vent » et de « Macadam Vacher ». La voix du poéte résonne fort dans nos mémoires …

Didier Loiget, le comédien et homme à la vache est définitivement parti, décédé brutalement
Poète, humaniste, militant… le comédien Didier Loiget est décédé à l’âge de 61 ans. Originaire de Belfort, il avait élu domicile à Nantes il y a plus de trente ans. Un article signé Véronique Escolano dans Ouest-France du 11/05/2025
On ne verra plus Monsieur Robert et sa vache battre le pavé et les prés, écrivait-on en septembre dernier. Parce que Didier Loiget, comédien, avait décidé d’arrêter son spectacle Macadam vacher après huit ans à semer de la poésie et à mettre de la paille dans les yeux des gens aux quatre coins du département et de la France.
Mais aujourd’hui, on ne verra plus du tout Didier Loiget. L’homme qui ne cessait d’aller de village en village et d’en partir, est parti à tout jamais. Didier Loiget est décédé subitement, brutalement, vendredi, terrassé sur-le-champ par une embolie. Il avait 61 ans et vivait entre Nantes et Rouans.
Comédien de rue, son visage, son infinie gentillesse et délicatesse étaient connus de beaucoup. Ceux qui ne l’ont pas vu comédien des champs avec sa vache, se le rappelleront comédien des villes avec Royal de Luxe. Il a été de tous les géants de la saga, sultan des Indes, manipulateur…. Mais encore de La véritable histoire de France, de Miniatures… Il a également travaillé avec la compagnie Carabosse, Cirkatomik, a créé Le nettoyeur de vent, chanté sous le nom de Didaï… « Grand échalas, poète du quotidien, intemporel rêveur, blagueur rieur… », comme l’écrit une de ses partenaires de théâtre, il était aussi militant, qui sur le front de la lutte en temps de Covid avait imaginé les Z’endormeurs, mis du spectacle dans les vitrines et « irradiait de son intelligence, sa perspicacité et sa générosité ».
Le monde du spectacle et le monde tout court a perdu un ami et un homme rare. Didier est mort en dansant. Il était alors en Bourgogne, une terre qui était chère à ce natif de l’Est. Nos pensées vont à Martha et leurs enfants Zachary-Loup et Lila-Léone.
L’accompagnement du Fourneau à Didier Loiget et à sa « V.O. Compagnie » …
Didier Loiget, directeur artistique, inscrivait une grande partie de son travail de Comédien de Rue, sur l’immersion de personnages divers et variés pour dérégler le quotidien du passant. Le spectacle « Le nettoyeur de vent » était en 2008 dans les rues de Morlaix pour le FAR et en 2009 au Fourneau.
Didier Loiget et « Le nettoyeur de vent » au FAR de Morlaix 2008 : une vidéo de 55″…
L’art au service des arbres en exil
Nicolas Gengoux Le Nettoyeur de Vent s’est adonné avec passion à s’occuper des arbres, chaque jour en continu. Grâce à lui, les arbres de la ville de Morlaix ont retrouvé vitalité, plénitude et bien être…
Avons-nous conscience que les arbres plantés en zone urbaine sont retirés de leur environnement naturel qu’est la forêt ou la nature ? Isolés, soumis à la pollution atmosphérique et sonore, victimes d’attentats urinaires de l’espèce canine et humaine, ils n’ont plus de repères et meurent à petit feu.
Nicolas Gengoux a tenté à travers plusieurs étapes, de les aider à retrouver la mémoire de leur forêt. Ainsi, à l’aide de méthodes traditionnelles et de technologies sophistiquées, il a tout au long de la semaine fait la démonstration de sa main verte pour revitaliser les arbres de la ville : retrait des particules de pollution, émission d’ozone avec la machine à ondes telluriques, émanation de senteurs boisées, envoi de vent, masques d’argile, rituels tribaux… La présence des quatre éléments que sont l’eau, la terre, l’air et le feu ont rappelé la dimension hautement spirituelle de la démarche de cet exceptionnel jardiner.
Le premier jour, il a procédé à l’identification des arbres. Cela a, bien entendu, interpellé les curieux du quartier : commerçants et passants se sont arrêtés à l’occasion pour poser quelques questions, observer son travail… Les jours suivants, il a soigneusement progressé étape par étape jusqu’à la phase finale de revitalisation des arbres. Nicolas faisait partie du décor et les riverains s’étaient habitués à le voir du matin au soir dispenser des soins aux arbres désormais entre de bonnes mains. Ils doivent être tristes de constater qu’il est parti …
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![]() Source : Journal du FAR de Morlaix 2008, un texte signé Carole Michel En 2016, la nouvelle création de la compagnie « Macadam Vacher, l’heure de la traite » a été travaillée dans le cadre du réseau RADAR (réseau d’accompagnement des arts de la rue en Bretagne). Parmi les témoignages des proches et amis de Didier …
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