Lundi 26 novembre 2018 : l’avis de recherche lancé la semaine passée sur les réseaux sociaux martiniquais vient d’enregistrer un premier témoignage d’importance : celui de de Youma et Joby Bernabé qui nous racontent les origines du « Chienfer qui dormait dans un container ». Voyage aux sources d’une parade monumentale de rue baptisée « Mayétètpiépoutèt », immersion dans » Le mariage le plus inénarrable du siècle », prélude au Carnaval 2007 de Fort de France .
C’est dans la maison qu’ils partagent à Schoelcher que Youma et Joby, les étoiles plein les yeux, nous ont raconté avec passion la naissance et l’écriture en 2005 de ce spectacle de rue regroupant plus de 50 musiciens, comédiens et figurants. Il aura fallu en effet plus de 2 années de préparation et de mis en œuvre des techniques de construction monumentale de rue jusque là inexploitées dans le cadre du Carnaval. Ce fut le résultat d’une mutualisation de compétences entre artistes martiniquais et artistes marseillais venus en renfort notamment sur la construction du Chienfer.
L’ensemble de la parade monumentale a été écrite par Joby et dessinée par Youma, et a donné lieu à l’édition d’un livret dont quelques exemplaires circulent encore en Martinique. C’est dans cet ouvrage qu’on peut retrouver les sources de cette aventure …
Ainsi donc , ce document en témoigne, dès 2004, un Centre des arts de la rue était en préfiguration en Martinique.
Et c’est dans le cadre du « plus inénarrable mariage du siècle », que Le Chienfer de Youma et Joby Bernabé, 5 mètres sur pattes et 7 mètres de long a pu déambuler en 2007 dans les rues de Fort de France …
Youma et Joby ont pu nous confirmer que cette grande marionnette de rue dormait depuis dans un container et qu’elle ne demandait qu’à rejoindre sa place, la rue pour laquelle elle a été conçue. A ce jour, aucune occasion ne s’est présentée : si vous avez une idée …
Photos en souvenir d’une chaleureuse et créative rencontre en Martinique avec Youma et Joby Bernabé …
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En savoir plus sur Joby Bernabé, le diseur de mots :
« Médaillé de l’Ordre National du Mérité, et fait Officier de l’Ordre National des Arts et des Lettres, Joby s’est imposé comme l’un des plus grands poètes et diseurs de la Martinique, et sa notoriété dépasse largement les contours de son île. Sa créativité est une jubilation, un carillon folâtre qu’il fait sonner au quotidien. Suivre l’aède en Martinique pour y découvrir sa drôle de vie, pour être surpris, puis dépassé par tant d’énergie, subir son insolente jeunesse, c’est à l’évidence, renaître un peu… » Extrait d’un Bande-annonce d’un documentaire de Christian Arti
Joby Bernabé
Il embrasse la carrière d’acteur dans le film d’Euzhan Palcy, Rue Case-Nègres (1983), puis dans deux longs métrages : La grande Békée d’Alain Maline (1998), Nord Plage de José Hayot (2003), et un court métrage Au nom du père d’Olivier Baudot-Montézume (2009). Il créé l’association Corps Musical de Martinique (1987) qui impulsera de manière déterminante la structuration professionnelle du secteur artistique en Martinique ; association appelée communément « le Morne ».
Médaillé de l’Ordre National du Mérite (1994), et nommé Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres (2006), il est l’auteur, en 2008, d’un recueil bilingue (français/créole) : Démaré – Anges de Terre Brûlée (EIA Production), et de plusieurs opus. Un prix lui est décerné par la SACEM pour l’ensemble de son œuvre (2009).
En 2010, son double album collector Joby 30 saluant ses 30 ans de scène est présenté lors d’une tournée aux Antilles-Guyane, Caraïbe, Paris, Marseille, et Brésil.
Depuis 2013, Joby présente son nouvel opus intitulé S’lame de Fond, lors de concerts en Martinique, Guadeloupe, Sainte-Lucie et Dominique, Saint-Kitts, Grenade, Paris,… tout en présentant bijoux et objets d’art en matières naturelles créés par lui sous le label Jobyjou,lors d’expositions.
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