Tel le « sparadrap du Capitaine Haddock » …

Il est des expressions savoureuses dont on ne connait pas obligatoirement l’origine. Dans l’affaire de « La Cantine du Moulin Blanc » qui colle à la peau de plusieurs hommes politiques locaux, un journaliste vient cette semaine de se référer au « sparadrap du Capitaine Haddock ». Mais que veut dire ce dicton mystérieux ? Un petit tour d’Internet nous permet rapidement d’en savoir davantage …

De nos jours, la phrase est appliquée à une affaire gênante qui refuse de se calmer.  C’est une référence à un personnage qui figure dans les BD d’Hergé, Les Aventures de Tintin. Le Capitaine Haddock a fait sa première apparition dans Le Crabe aux Pinces d’Or, mais c’est dans l’Affaire Tournesol que l’on trouve la scène mémorable où le Capitaine Haddock tente en vain de se débarrasser d’un pansement qui lui colle partout. Le marin bien-aimé devient rapidement de plus un plus énervé.  Le caricaturiste belge Hergé, mort en 1983, (de son vrai nom Georges Remi – il a simplement inversé ses initiales) serait ravi de savoir que le gag du sparadrap a perduré jusqu’au XXIe siècle. À la suite de l’explosion de la maison du professeur Topolino, le capitaine Haddock, blessé, se retrouve affublé de plusieurs sparadraps, dont un sur l’arête du nez. C’est l’amorce du plus long running gag (plaisanterie récurrente, en français) de l’œuvre d’Hergé. Non seulement, en page 45, le «petit sparadrap» voyage dans pas moins de 17 cases (au total, la page en compte 24 !), mais il réapparaît à la page 46 (8 cases). Après son épopée suisse, le vaillant bout de tissu collant est transféré en Bordurie, à la page 47 (4 cases), avant de ressurgir une dernière fois, en page 49 …

Source : saliannefrenchfocus « Le sparadrap du Capitaine Haddock revisité »


L’article du Télégramme en question …


Dans la même veine … La campagne présidentielle ressemble  de plus en plus à L’ Affaire Tournesol.

Un article signé  Jannick Alimi en février 2017 sur le site de Radio France .

Vous vous souvenez que dans l’Affaire Tournesol, le capitaine Haddock tentait désespérément de se débarrasser de ses sparadraps qui lui collaient à la peau? La campagne présidentielle que nous vivons actuellement est remplie de ces sparadraps et de ces capitaines Haddock.

Il s’agit de ces hommes et de ces femmes qui vous veulent du bien comme un sparadrap mais qui à force de vous coller à la peau vous font plus de mal que de bien. Ce sont des amis Canada Dry, qui ont l’apparence des amis, le goût des amis, mais qui sans être des ennemis ne sont pas vraiment des amis. En fait, ce sont des amis qui finissent par être encombrants, très encombrants même. Et des sparadraps comme des capitaines Haddock, il y en à droite, il y en à gauche.

Prenez Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement. Elle serait prête, dit-on à succomber aux yeux bleus d’Emmanuel Macron, le président d’En Marche. Alors a priori, on pourrait dire que c’est tout bon pour Macron. Le candidat à la présidentielle ne compte pas tant de têtes d’affiche et de ténors parmi ses troupes. Sauf que Ségolène Royal a plus de 30 ans de vie politique derrière elle. Pour un parti qui veut faire du neuf, c’est un peu gênant. « On ne veut surtout pas de bonnets à plume chez nous », me disait un proche de l‘ancien ministre de l’Economie. Et puis Ségolène Royal, c’est François Hollande, ou presque, c’est en tout cas le bilan du quinquennat, et pour un mouvement qui veut incarner un souffle nouveau, le bilan Hollande, c’est pas terrible, terrible. Ségolène Royal, c’est aussi le parti socialiste. Et quand on veut être et à droite et à gauche, là non plus ce n’est pas génial. « On ne veut pas être le radeau de la méduse du PS », me disait encore ce proche de Macron. Et chez Macron, y en a des sparadraps, Ségolène mais aussi Alain Minc, Jean-Paul Huchon, Jean-Marie Cavada. C’est sûr, pour un mouvement du 21ème siècle, on peut faire mieux.

Et à droite les sparadraps et les capitaines Haddock, c’est par exemple François Bayrou. Vous vous souvenez qu’il avait pris fait et cause pendant la primaire pour Alain Juppé. Là encore, on peut se dire « bonne prise ! » pour le maire de Bordeaux. Sauf que pour les électeurs de droite, Bayrou c’est le traitre, celui qui a retourné sa veste entre les deux tours de la présidentielle de 2012, en faveur de François Hollande et au détriment de Nicolas Sarkozy. « Bayrou, c’est l’ami de Juppé qui l’a fait couler», me soutenait un autre ami de Juppé. Le baiser qui tue. Et puis, je peux aussi vous parler des sparadraps que Fillon voudrait bien décoller du moins camoufler, comme les soutiens venus de l’extrême droite comme Sens Commun, ou encore Jean-Frédéric Poisson qui avait dû s’excuser pendant la campagne pour des propos jugés antisémites. La politique ce n’est pas un jardin à la française, il y a les vrais ennemis, les faux amis, il y a les faux ennemis et les vrais amis. Mais c’est peut-être cela le prix de la démocratie.


François Hollande atomisé : “C’est le sparadrap du capitaine Haddock”

Joanna Wadel |

Nouvelle charge du PS envers François Hollande. Ce samedi 29 septembre, Le Parisien dévoile les critiques acerbes qui fusent en coulisses à l’encontre de l’ancien président, désavoué dans son propre parti.

François Hollande est décidément loin de faire l’unanimité dans les rangs du PS. C’est même le contraire. Le passage de l’ancien président de la République dans Quelle époque !, samedi 22 octobre, n’est pas passé inaperçu. Invité à réagir aux photos de personnalités politiques choisies par l’équipe de Léa Salamé, l’ex-élu socialiste a de nouveau montré sa réprobation de la ligne suivie par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. L’ancien chef de l’État n’a toujours pas digéré le rapprochement du député de Seine-et-Marne avec La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. Face aux attaques répétées de l’époux de Julie Gayet, les élus PS répliquent : « Hollande, c’est le sparadrap du capitaine Haddock. Il s’accroche, c’est même de la Super Glue », raille un député dans les colonnes du Parisien ce samedi 29 octobre.

Au-delà des moqueries, le même parlementaire socialiste ne retient pas ses coups. Ce dernier juge « pitoyable » la prestation de François Hollande dans Quelle époque !, et estime que l’ancien président, en pleine promotion de son livre Bouleversements, s’est lancé dans une campagne de dénigrement qui ne lui fait pas honneur : « Hollande nous fait le Congrès à l’intérieur et à l’extérieur », ajoute l’élu, se référant au Congrès de Marseille, prochain grand rendez-vous du PS pour renouveler les instances dirigeantes du parti. En amont du congrès, qui se tiendra les 27, 28 et 29 janvier 2023, la charge de François Hollande envers Olivier Faure, qu’il souhaite voir « laisser la place », apparaît donc malvenue.

>> PHOTOS – François Hollande : découvrez quelles femmes ont marqué sa vie

François Hollande, décrié de toutes parts au sein du Parti Socialiste

Depuis plusieurs mois, les tensions entre l’ex-locataire de l’Elysée – qui ne cesse d’étriller la Nupes – et ses collègues socialistes, se sont renforcées. Pour preuve, les déclarations cinglantes d’élus du parti, dont Olivier Pérou s’est fait l’écho dans son livre Autopsie d’un cadavre, qui tente de disséquer les raisons de l’échec du PS aux dernières élections : « […] il préfère la lâcheté, le confort du mec qui gagne 15 000 euros par mois. Hollande, c’est un papy », avait par exemple tancé Julien Dray, ancien cadre socialiste, que le rapprochement avec LFI avait décidé à quitter le parti. Ce dernier reprochait notamment à l’ex-président de « se débiner », pour n’avoir pas eu le courage de briguer un nouveau mandat présidentiel face à Emmanuel Macron. Si François Hollande semble avoir les faveurs de l’opinion, il n’a plus le vent en poupe dans sa formation politique.

François Hollande “humilié” : sa confidence amère qui ne passe pas inaperçue… - Gala

À lire aussi
François Hollande “humilié” : sa confidence amère qui ne passe pas inaperçue… – Gala

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Zuma Press/Bestimage